Le groupe du Fugit Amor associe une femme, allongée sur le ventre, en position d’extension, se tenant la tête à deux mains, et un homme qui lui est adossé, dans un mouvement d’enlacement désespéré. La généalogie de cette figure masculine a pu être retracée dans l’œuvre antérieur de Rodin, puisqu’elle a été, dans un premier temps, l’adolescent désespéré du groupe d’Ugolin, puis l’Enfant prodigue. Le groupe fait partie des « couples maudits » destinés à la Porte de l’Enfer, et peut même évoquer l’impossible relation entre Rodin et sa muse, Camille Claudel.
Rodin a essayé de placer le groupe horizontalement ou verticalement et dans la version verticale, le positionnement des deux personnages avec la tête en bas lui a évoqué la chute d’Icare. Comme l’a écrit Octave Mirbeau, « tout l’art de Rodin est dans ce petit bronze, plus douloureux que n’importe lequel des vers de Baudelaire ».
L’exemplaire possédé par Georges Hecq, et maintenant conservé par les musées de Bourges, est une fonte de très grande qualité, sans marque de fondeur, sans doute la deuxième de neuf fontes réalisées par Griffoul et Lorge pour Rodin.
Hauteur : 36,5 cm Largeur en cm : 44 cm Profondeur en cm : 17 cm
Inscriptions
Type :signature Transcription : Rodin
Description
Sur une base de forme irrégulière, couple nu enlacé ; elle allongée sur le ventre, redresse le buste et tient sa chevelure ; lui, sur le dos, s'efforce de la retenir ou tente de l'enlacer pour ne pas glisser et tomber.
Notes
Le groupe du Fugit Amor associe une femme, allongée sur le ventre, en position d’extension, se tenant la tête à deux mains, et un homme qui lui est adossé, dans un mouvement d’enlacement désespéré. La généalogie de cette figure masculine a pu être retracée dans l’œuvre antérieur de Rodin, puisqu’elle a été, dans un premier temps, l’adolescent désespéré du groupe d’Ugolin, puis l’Enfant prodigue. Le groupe fait partie des « couples maudits » destinés à la Porte de l’Enfer, et peut même évoquer l’impossible relation entre Rodin et sa muse, Camille Claudel.
Rodin a essayé de placer le groupe horizontalement ou verticalement et dans la version verticale, le positionnement des deux personnages avec la tête en bas lui a évoqué la chute d’Icare. Comme l’a écrit Octave Mirbeau, « tout l’art de Rodin est dans ce petit bronze, plus douloureux que n’importe lequel des vers de Baudelaire ».
L’exemplaire possédé par Georges Hecq, et maintenant conservé par les musées de Bourges, est une fonte de très grande qualité, sans marque de fondeur, sans doute la deuxième de neuf fontes réalisées par Griffoul et Lorge pour Rodin.